Peut-on utiliser un drone dans son jardin ?
De plus en plus de particuliers s’offrent un drone volant pour le loisir. La réglementation autorise le recours à l'usage d’un drone , mais sous conditions. Il ne faut pas oublier que cet objet technologique peut, s’il n’est pas piloté correctement, atteindre à la tranquillité d’autrui ou ne pas respecter la législation en vigueur. On est tenté de voler dans son jardin pour faire des essais, pour vérifier des réglages, pour s'entraîner…
Est-il autorisé de voler dans son jardin ?
Parfois oui, parfois non ! La réponse dépend à la fois de l’endroit où se trouve le jardin, ce qui l’entoure, du poids du drone utilisé, et de son éventuelle classe. Pour faire simple, il faut satisfaire à TOUS les points ci-dessous.
- Si le jardin se trouve en agglomération, vous devez avoir l’accord de l’occupant des lieux pour y voler. Le vol doit rester dans les limites de la propriété.
- Le vol doit être effectué de jour.
- Si le drone dispose d’une indication de classe, vous pouvez l’utiliser en classes C0 et C1 (la C2 le permet aussi, mais avec des qualifications qui ne sont pas destinées aux vols de loisir) : elles permettent de survoler des zones résidentielles, commerciales, industrielles et récréatives. Les autres classes requièrent d’être à plus de 150 mètres de distance de ces zones !
- Si le drone n’a pas d’indication de classe, vous pouvez l’utiliser s’il pèse moins de 500 grammes jusqu’au 31 décembre 2023. Ensuite, il faudra qu’il pèse moins de 250 grammes. Cela correspond à la sous-catégorie A1 Limitée, qui permet de voler au-dessus des zones résidentielles, commerciales, industrielles et récréatives. Les autres classes requièrent d’être à plus de 150 mètres de distance de ces zones !
- Il est impératif de vérifier si le jardin se trouve dans une zone dont l’espace aérien est autorisé. Malheureusement Geoportail ne donne pas cette information. Il faut se tourner vers d’autres services comme Mach 7 Drone, DroneKeeper ou FlyBy pour le savoir - et cela nécessite de passer un peu de temps à comprendre ces cartes. On trouve des zones sensibles, par exemple, à proximité d’aéroports, d’aérodromes, de stations hélicoptères, de parcs nationaux, de réserves naturelles, de centrales nucléaires, d’industries sensibles, d’espaces aériens réservés aux militaires, de terrains militaires, de prisons, etc. Si vous ne savez pas si vous vous trouvez dans l’une de ces zones, mieux vaut vous abstenir.
- Il est impératif de respecter la vie privée de vos voisins, notamment de ne pas les filmer sans leur accord.
- La hauteur de vol est de 120 mètres au mieux, moins si vous vous trouvez dans une zone à hauteur restreinte. Mais le pilote est responsable de son vol ! Pour cette raison, l’administration recommande la règle du « 1 pour 1 : ne pas dépasser une hauteur de vol correspondant à la distance horizontale entre l’aéronef et la limite de la propriété ». Elle permet de réduire le risque en cas de perte de contrôle de l’appareil.
Et s’il y a un doute ? Mieux vaut s’abstenir, et se renseigner auprès de la DGAC.
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