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Comment devenir un pilote de drone en France ?

Oui, vous ne rêvez pas, piloter un drone peut désormais être un métier à part entière. Cela dit, le plus souvent, devenir pilote de drone s’apparente plutôt à une nouvelle compétence que l’on peut ajouter à celles dont on dispose déjà dans la pratique de son métier. De nombreux secteurs ont vite compris son intérêt : le bâtiment, l’agriculture, l’armée, la surveillance ou encore la production audiovisuelle. Et comme pour la plupart des métiers, le pilotage de drone s’acquiert par le biais d’un cursus de formation. Il permet de prendre connaissance de la réglementation.

Depuis l’entrée en vigueur de la réglementation européenne, début 2021, il n’y a plus de différence entre les vols loisir et professionnels. Les activités sont pratiquées en catégorie Ouverte, pour les appareils et les environnements à risque faible, ou en catégorie Spécifique pour les vols à risque. Il est possible de travailler aussi bien en catégorie Ouverte qu’en Spécifique.

Être pilote de drone

Etre pilote en catégorie Ouverte

Pour comprendre les possibilités et les limites de la catégorie Ouverte, il faut suivre la formation théorique A1/A3 sur AlphaTango et la valider par un examen en ligne. Ceci suffit pour être officiellement pilote de drone ! Un exploitant professionnel opérant uniquement en catégorie Ouverte n’a pas besoin de déclarer son activité.

Mais cette formation permet d’apprendre que la catégorie Ouverte est assez limitée pour des usages professionnels. Par exemple, il est interdit de voler au-dessus de l’espace public en agglomération, de voler de nuit, de voler dans un parc naturel national, de voler près d’une centrale nucléaire… Lorsque les vols sont interdits en catégorie Ouverte, il faut se tourner vers la catégorie Spécifique.

Etre pilote en catégorie Spécifique

Parce que la catégorie Ouverte est trop limitée, la catégorie Spécifique est généralement plus adaptée à des usages professionnels. Pour pratiquer en catégorie Spécifique, la réglementation européenne prévoit une période transitoire jusqu'à fin 2025. En France, elle repose sur la continuité des anciens scénarios nationaux S-1, S-2 et S-3. Ils permettent d’accéder à des autorisations et dérogations impossibles à obtenir en catégorie Ouverte. A partir de janvier 2024, il sera possible de pratiquer en scénarios européens STS-01 et STS-02. Les alternatives, en catégorie Spécifique, sont des vols avec une autorisation d’exploitation qui sera délivrée après une évaluation des risques, ou en détenant un certificat allégé d’exploitant UAS (LUC).

Les conditions pour devenir pilote de drone

Pour pratiquer en catégorie Spécifique, il faut suivre des cours théoriques à valider par un examen en centre. Cela permet l’obtention du Certificat d’Aptitude Théorique de Télépilot (CATT). Il faut aussi suivre des cours pratiques de pilotage en centre de formation.

Mais ce n’est pas tout  ! Un exploitant opérant en catégorie Spécifique est tenu de déclarer son activité. Il doit aussi savoir rester en contact et disponible pour les autorités. Il doit par ailleurs rédiger un Manuel d’EXploitation (MANEX), qui repose sur l’expertise technique de son matériel. Les autorités sont particulièrement strictes lors de contrôles de drones opérés en catégorie Spécifique, et se montreront intransigeantes en cas de non conformité.

Les formations doivent apporter toutes les clés pour veiller à respecter la réglementation lors de la préparation des missions, pendant le vol et après. Elles permettent de comprendre les subtilités du droit à l’image, et de l’obligation de contracter une assurance pour des vols dans un cadre professionnel.

Pour approfondir le sujet :