Le First Person View et la Réalité Virtuelle dans l’univers des drones
Avoir l’impression d’être assis à bord du drone que l’on pilote, c’est une sensation surprenante ! C’est le principe des vols en FPV (First Person View). Mais au-delà du plaisir immédiat, l’immersion est une aide précieuse au pilotage d’un drone dans certaines situations.
Comme nous le voyons dans notre dossier sur les drones, certaines applications vont pouvoir tirer parti de ce système immersif, complémentaire au pilotage à vue plus classique.
Il y a tout d’abord les courses de FPV racing, lors desquelles l’immersion permet d’atteindre des vitesse folles avec une précision redoutable.
Mais l’immersion s’est désormais invitée dans les prises de vues professionnelles pour proposer des images plus dynamiques.
VR et FPV, quelle signification pour un drone
L’acronyme FPV vient de l’anglais « First Person View », c’est la « vue à la première personne » ou la « vue subjective ». Cela signifie que l’on voit les images comme si on se trouvait assis à bord du drone.
VR est un acronyme qui signifie « Virtual Reality », littéralement « réalité virtuelle ». Dans le cas du FPV, on ne parle pas de VR puisque les images affichées dans les lunettes ou le casque du pilote au sol sont la réalité ! En revanche, le retour vidéo profite de la réalité augmentée : des informations complémentaires sont affichées en surimpression de l’image, pour avoir « plus que la réalité ». Ce sont par exemple les indications de vitesse, de cap, de hauteur, distance au point de décollage, etc.
Des lunettes ou un casque pour plus de sensations
Les lunettes ou les casques FPV, qui ne sont pas vous l’aurez compris des dispositifs de réalité virtuelle, permettent d’augmenter les sensations en vol. En effet, contrairement à un écran, ils isolent le pilote pour qu’il n’ait à sa disposition visuelle que l’image filmée à bord. Cela s’apparente un peu à un dédoublement de personnalité : on est à la fois au sol et en même temps dans les airs !
Piloter en immersion requiert un peu d’entrainement. Il faut s’habituer à ce que les sensations visuelles soient différentes de celles que les autres sens nous renvoient. Le retour vidéo avec une caméra propose un champ de vision très différent de celui de l'œil, plus serré et beaucoup moins agile. On maîtrise mal, dans les premiers temps, les distances, celles par rapport au sol et celles par rapport aux obstacles.
Ces sensations différentes de celles auxquelles on est habitué peuvent incommoder, déclencher des nausées, et même provoquer une perte d’équilibre. Mais ces désagréments disparaissent généralement au bout de quelques vols.
Envie de tenter l’expérience ? Voyez notre article spécialisé dans les lunettes et casques : quel casque de réalité virtuelle pour son drone.
Alors, quel matériel pour s’initier à ces nouvelles expériences ?
La plupart des drones disposent d’un retour vidéo qui permet de piloter en immersion. Mais ceux avec un écran et ceux dont la latence est forte ne permettent pas de ressentir de sensations fortes.
Il existe des systèmes FPV opérationnels, complets avec drone, radiocommande et casque pour un prix très léger. Par exemple le Cetus Kit Lite de BetaFPV positionné à moins de 90 €. Cela suffit pour s'entraîner et acquérir les bons réflexes. Une bonne idée consiste à pratiquer dans le même temps des vols avec un simulateur de FPV racers.
Lorsque vous serez habitué aux vols en immersion, ce sera le moment de passer à un drone plus imposant, plus puissant, plus rapide, et à un équipement FPV de meilleure qualité, en numérique.
Bon à savoir : les vols en immersion sont autorisés par la réglementation en catégorie Ouverte, mais ils requièrent la présence d’un observateur aux côtés du pilote. Cet observateur a pour mission de conserver le drone en vue directe à tout moment, de prévenir le pilote s’il va trop loin ou en cas de danger.
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