Les drones suiveurs : vous faire filmer sans toucher aux commandes
Réaliser de belles photos et vidéos avec un drone, c’est top ! Mais quand on pratique une activité sportive, il n’est pas possible de piloter en même temps. Faut-il absolument demander à un ami pilote d’être présent pour vous filmer en train de pédaler à vélo ? Non, car de nombreux drones proposent une fonction de suivi, également appelée « Follow me » (suis-moi).
Que dit la réglementation ?
En catégorie Ouverte, qui s’apparente généralement aux vols de loisir, la réglementation européenne oblige le pilote à conserver son drone en vue directe pendant tout le vol. Mais elle prévoit une exception : les drones suiveurs !
Mais pas tous. Il y a quelques requis auxquels il faut se conformer :
- Il faut un drone avec indication de classe C0 ou C1.
- Ou un drone sans indication de classe de moins de 500 grammes (jusqu’au 31 décembre 2023).
- Ou un drone sans indication de classe de moins de 250 grammes (après le 1er janvier 2024).
- Il faut que le drone reste tout le temps à moins de 50 mètres de sa cible.
- Il faut que le télépilote (la cible) soit en mesure de reprendre rapidement le contrôle de l’appareil - par exemple si la fonction de suivi s’interrompt.
Comment fonctionne la technologie de Tracking ?
Deux technologies permettent le suivi automatique d’une cible avec un drone. La fonction est automatique et vous n’avez en théorie pas besoin de vous en préoccuper. Mais en pratique, ces deux technologies peuvent montrer leurs limites : autant savoir comment ça fonctionne !
La reconnaissance des formes
Avec l’aide du retour vidéo, le pilote se cadre et indique au logiciel qu’il désire être suivi. La caméra filme en continu et s’efforce, avec l’aide d’algorithmes plus ou moins évolués, de garder le focus sur sa cible. Elle pilote pour cela à la fois l’inclinaison de la caméra et la rotation du drone, sa vitesse, sa hauteur.
Les limites de cette technologie ? La reconnaissance ne fonctionne que si la caméra est en mesure de filmer sa cible. Elle risque d’échouer si le sujet est sous-exposé, surexposé, trop petit, caché par obstacles, etc.
Le GPS
Le tracking peut aussi reposer sur le positionnement GPS. Le drone dispose de son propre GPS, il sait où il se trouve. La radiocommande du drone dispose parfois d’un GPS, à défaut le logiciel utilise la fonction GPS du smartphone fixé sur la radiocommande. Les algorithmes font le reste : ils calculent l’orientation du drone, sa hauteur et l’inclinaison de la caméra pour que la cible soit toujours à l’image.
Les limites de cette technologie ? La précision du GPS n’est parfois pas suffisante pour assurer un suivi correct, et elle ne fonctionne pas du tout en l’absence de GPS.
Certains drones utilisent les deux technologies simultanément pour améliorer le suivi.
A utiliser avec précaution
La fonction de suivi n’est opérationnelle que jusqu’à une certaine vitesse, différentes selon les modèles de drones. Le pire ennemi de la fonction de suivi ? Ce sont les obstacles ! De nombreux drones sont dépourvus de capteurs et de fonctions d’évitement des obstacles.
C’est à vous de veiller à cela… et ce n’est pas facile si vous ne voyez pas le drone ! D’autres drones disposent de fonctions d’évitement… plus ou moins efficaces. Il faut garder en tête que l’électronique est faillible. Donc avant de vous filmer en conditions, prenez le temps de faire des essais.
Bon à savoir : tous les drones ne sont pas en mesure de suivre un sujet dont l’altitude change. Il est important de faire des essais pour ne pas être surpris en pleine action.
Pour approfondir le sujet :