Filmer avec un drone : nos conseils pratiques
Les drones de loisir sont devenus très simples à utiliser, parfaits pour revenir avec des images de vacances. On appuie sur un bouton, ils filment, ce n’est pas plus difficile que ça !
Et pourtant, cela n’assure pas de belles images. Car les caméras des drones ne diffèrent pas celles d’un appareil photo numérique ou même d’un smartphone. Pour améliorer la qualité des photos et de la vidéo faites avec un drone, il faut un peu de discipline et d'entraînement.
Cela fera la différence entre un film de vacances planplan perçu comme une désagréable punition et une séquence rythmée qui sera visionnée plusieurs fois !
Les équipements et la qualité vidéo de votre drone caméra
Quels sont les points importants à vérifier pour choisir un drone destiné aux prises de vues ?
- Le bloc caméra est primordial. La taille de son capteur donne une indication sur la qualité des images, mais ce n’est pas tout. Il faut aussi prendre en compte son ouverture, et si elle est fixe ou variable. L’optique choisie par le constructeur est importante, elle influence l’angle de prise de vues.
- La stabilisation de la caméra est indispensable sur un drone, puisqu’il subit des secousses en vol qui passent très mal à l’image. Certains drones se suffisent d’une stabilisation numérique, mais ils sont rares. D’autres reposent sur une nacelle stabilisée mécaniquement. Mais la plupart cumulent stabilisation mécanique et numérique.
- L’électronique du traitement de l’image est tout aussi importante, c’est elle qui va se charger d’exploiter les données du capteur pour produire les images et les stocker, avec ou sans retouche en temps réel.
- Le retour vidéo permet de contrôler le cadrage des images et de vérifier que les réglages sont corrects. Il est indispensable sur un drone, puisqu’à la différence d’un appareil à main qui se trouve dans le même champ de vision que le vidéaste, la caméra du drone est éloignée. Pour contrôler efficacement sa direction et son inclinaison, en bref pour réussir le cadrage des images, il faut se fier au retour vidéo.
- Les fonctions de vol « intelligentes » ou pré-programmées sont prévues pour automatiser des séquences de prises de vues. Elles permettent aux pilotes qui ne maîtrisent pas encore suffisamment le drone de réussir leurs plans à coup sûr.
Les conseils pour piloter un drone qui filme
Plus encore que pour les prises de vues au sol, filmer sans une réflexion préalable n’est pas une bonne idée. Il est recommandé de bien étudier l’environnement dans lequel on se trouve pour préparer mentalement le vol. Pourquoi ?
- La première raison est la sécurité. Lorsque le drone est éloigné, et à plus forte raison si on fixe le retour vidéo plutôt que le drone lui-même, il faut prêter attention aux obstacles. Fils électriques ou de téléphone, branches d’arbres, oiseaux : ce sont autant de dangers potentiels pour le drone.
- La deuxième raison ? L’autonomie des drones a beau progresser, le nombre de minutes en l’air est compté. Si vous volez de manière désordonnée à la recherche d’un beau plan, vous allez perdre beaucoup de temps et, si vous filmez en continu, vous vous retrouverez avec des heures d’images à revoir.
- Une troisième raison : l’usage d’un drone est lié aux conditions météorologiques et à la luminosité. Une lumière trop crue risque de gommer tous les reliefs, alors qu’un éclairage rasant révèle de nombreux détails.
Les règles de la vidéo !
Filmer avec un drone, c’est… filmer, tout simplement. Les règles utilisées pour réussir des vidéos au sol s’appliquent aussi en l’air, pour la plupart. Par exemple ?
- Il est important de gérer la profondeur de champ et de trouver des sujets à mettre en avant, notamment en les faisant apparaître et disparaître de l’image.
- Autant que possible, il est recommandé de tirer parti des lignes directrices, souvent horizontales, parfois verticales, et plus rarement diagonales.
- La règle des tiers s’applique pour éviter de placer les sujets au centre de l’image. Le décalage sur les lignes de force (les lignes qui séparent l’image en 3 tiers) et les points forts (les intersections entre les lignes de force). Mixer harmonieusement les images qui respectent la règle des tiers et celles qui s’en affranchissent permet de dynamiser les vidéos.
- Si vous comptez réaliser un montage de séquences, prévoyez des plans différents, éventuellement avec des images au sol. La succession de plans variés donnera du rythme aux images.
Travailler sur la post-production
La post-production n’est pas réservée à ceux qui voudraient faire de l’ombre à Steven Spielberg ! Elle est importante même si votre seule ambition consiste à revenir de vacances avec de beaux souvenirs à partager.
Investissez un peu de temps, à défaut d’argent, dans un logiciel de montage vidéo évolué. DaVinci Resolve de BlackMagic, par exemple, est gratuit, mais puissant et efficace même si les fonctions évoluées sont payantes.
Certes certains logiciels comme DJI Fly vous permettent de réaliser de petits montages vidéo de manière très automatisée et sonorisée. Mais ils montrent vite leurs limites. Un vrai montage vidéo vous permettra de choisir vos séquences, vos effets, le rythme, la colorimétrie, les transitions. Bref de magnifier vos séquences !
Pour approfondir le sujet :