Le fabricant français de drones Parrot : une marque tournée vers l’industrie
Parmi les principales marques de drones, Parrot fait depuis longtemps figure de référence, notamment sur le marché français, mais a subi l'arrivée de concurrents aux innovations toujours plus abouties, avec une politique de prix parfois plutôt agressive.
L'AR Drone (et AR Drone 2.0) ont été des précurseurs au succès incroyable en France et à travers le monde. Ils sont toujours utilisés par les universitaires pour développer de nouvelles technologies. Les AR.Drone ont été suivis par de nombreux autres modèles de drones pour le grand public. Mais Parrot est désormais exclusivement tournée vers l’industrie et le militaire.
Les débuts de Parrot dans la haute technologie
C'est au milieu des années 1990 que Parrot a vu le jour à Paris, sous l'impulsion de Jean-Pierre Talvard et Henri Seydoux. À ses débuts, l'entreprise était spécialisée dans la conception de produits à reconnaissance vocale, puis a développé son activité autour de la technologie Bluetooth. C'est ainsi que Parrot s'est concentré sur la fabrication du premier kit mains libres Bluetooth, puis a mis en vente le Minikit Neo en 2005, pour passer des appels en voiture et écouter de la musique en toute sécurité.
La spécialisation dans le secteur des drones avec des modèles professionnels
Alors que les drones étaient cantonnés au domaine militaire, Henri Seydoux a profité de son expérience dans les objets connectés pour imaginer l’AR.Drone, un quadricoptère petit format pilotable par smartphone. C’était en 2010.
Parrot s’est aussi spécialisée dans les usages professionnels, notamment l’agriculture. Elle a procédé à l’acquisition ou à une participation dans des sociétés comme senseFly, Airnov, Micasense, EOS Innovation, Iconem… En 2016, elle a créé Parrot Air Support, un bouquet de services pour les professionnels du bâtiment, de l'architecture, des télécoms et de l’énergie.
Les drones pour le grand public
En complément de son offre professionnelle, Parrot a également déployé des drones pour le loisir.
Les drones jouets
Ce sont des nano drones destinés aux plus jeunes, pour des vols en intérieur. Les Mambo ont été les plus vendus, mais a aussi tenté des expériences comme avec l’aide Swing.
Les drones de prises vues
Parrot s’est lancé dans les drones de loisir destinés aux prises vues aériennes avec un pari : celui de se passer de nacelle mécanique pour la stabilisation, au profit d’une stabilisation totalement logicielle. Les trois produits reposant sur ce principe ont été les Bebop 1 et Bebop 2, et l’aide volante Disco.
Le successeur des Bebop, l’Anafi, a renoué avec une nacelle mécanique, mais en profitant de l’expérience de la stabilisation logicielle. Avec sa caméra capable de se tourner vers le haut, avec une déclinaison du drone équipée d’une caméra thermique, l’Anafi a séduit le grand public et montré qu’il pouvait aussi intéresser les professionnels.
Le virage industriel et militaire
En 2021, Parrot a définitivement abandonné le marché des drones de loisir. Les choix stratégiques de la société se sont tournés vers les domaines militaires avec l’Anafi USA, en profitant d’un appel à projets des Etats-Unis pour réduire leur dépendance aux drones chinois (de DJI).
Parrot a aussi misé sur le marché des professionnels et des industriels avec l’Anafi AI, un drone très différent de ceux de DJI, capable de fonctionner sur de longues distances avec la 4G. Il filme en 4K avec une stabilisation des images, il détecte les obstacles. Il est possible de programmer des vols pour réaliser des missions de photogrammétrie. Il sait aussi suivre des cibles et même se poser sur un véhicule en mouvement !
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