Est-ce que le drone DJI FPV Combo est performant en vidéo ?
DJI est reconnu depuis de nombreuses années pour produire des drones extrêmement performants pour la réalisation de photos, mais surtout de vidéos. Depuis le Phantom 2 Vision sorti en 2014, DJI équipe ses machines avec des caméras d’excellente qualité intégrées au drone. Est-ce que le DJI FPV Combo est dans la continuité des ses prédécesseurs ? C’est que nous allons voir tout de suite.
Un capteur 1/2,3 pouce
Le DJI FPV est équipé d’un capteur CMOS de 12 millions de pixels au format 1/2,3”, typique des caméras embarquées et des smartphones. Ce capteur est évidemment pensé pour la vidéo avec les dimensions exactes d’une résolution 4K. Évidemment en photographie, c’est plus compliqué mais c’est peu probable qu’on destine le DJI FPV à cette activité.
Le FOV à 150° permet d’avoir un champ de vision bien large. Certes en dessous de ce qu’on peut trouver sur une caméra GoPro, mais bien supérieur à ce qu’on trouve habituellement sur les drones DJI (qui tournent la plupart du temps entre 75° et 90°, mais qui se destinent à de la prise de vue plus posée).
Une résolution et un framerate au niveau attendu
Le DJI FPV peut filmer dans deux résolutions différentes :
- En 4K (certainement la résolution que vous utiliserez) jusqu’à 60 images par seconde (permettant la réalisation de petits ralentis au besoin).
- En Full HD 1080p jusqu’à 120 images par seconde. Une résolution qui n’aura réellement d’intérêt que dans la réalisation de ralentis plus accentués en post production.
DJI n’a pas lésiné sur la résolution et le nombre d’images par seconde puisque le DJI FPV se place globalement dans le haut du panier avec du 4K @ 60ims proposé. Le drone est tout à fait apte à concurrencer des machines surmontées d’une caméra embarquée. Sans compter la stabilisation, qui apporte énormément de souplesse et de fluidité au film, et dont nous parlerons en dessous.
Un débit binaire (bitrate) élevé, et une colorimétrie facilitée
Le débit binaire (bitrate) par seconde est le flux maximum de données enregistrées sur une plage de temps défini.
Plus ce nombre est élevé, plus la vidéo comporte de données (à ne pas confondre avec le nombre de pixels). Cette valeur est à pondérer par le codec d’encodage qui va permettre de compresser la vidéo (son poids) sans perdre en qualité.
Le seul défaut d’avoir un bitrate élevé ? Simplement que vos fichiers vidéos sont plus lourds (ou plus nombreux dans le cas d’une découpe par tranche), et que vous aurez besoin d’une carte avec une vitesse minimum.
Le DJI FPV propose un encodage jusqu’à 120 Mb/s, ce qui le positionne devant de nombreuses caméras embarquées du marché. Il bénéficie aussi de l’encodage H.265/HEVC qui permet d’obtenir des vidéos d’une qualité similaire au H.264/MPEG-4 avec une taille de fichier moindre.
Faut-il une carte microSD particulière pour le DJI FPV ? C’est la question que nous pourrions nous poser. En résumé, vous aurez besoin d’une carte pouvant écrire à minima en 120 Mb/s soit 15 Mo/s, en prenant toutefois une grosse marge supplémentaire.
Vous pouvez ainsi vous tourner les cartes V30 ou U3 au minimum.
Une stabilisation hybride
Contrairement à ce que vous pouvez trouver d’habitude chez DJI, la caméra du drone DJI FPV n’est pas stabilisée via une nacelle brushless 3 axes qu’on trouve par exemple sur les Mavic ou les Phantom. La caméra est stabilisée mécaniquement sur un axe (tilt, axe vertical d’inclinaison), mais profite d’une stabilisation numérique appelée RockSteady.
De base, stabiliser mécaniquement sur 3 axes un vol en FPV n’a pas d’intérêt et cette technologie serait un non sens sur un tel drone. Le principe de ce drone est justement de rendre plus nerveux la prise de vue en faisant ressentir les virages, les lacets et les prises ou les descentes d’altitude.
Grâce à l’action conjointe de la nacelle 1 axe et de la stabilisation, le drone DJI FPV en mode N et S offre une prise de vue relativement stabilisée mais nerveuse. En mode M (équivalent de l’Acro), par contre, la nacelle ne stabilise plus pour faire ressentir tous les mouvements et directions pris par le drone. La stabilisation Rock Steady vient par contre énormément atténuer les saccades, vibrations et contrecoups subis par le capteur. Cela permet d’adoucir le rendu final pour obtenir une vidéo à la fois nerveuse et souple. Le rendu final étant bien évidemment dépendant du vol et du pilotage effectués.
Que peut-on espérer des vidéos ?
Le drone DJI FPV est une machine pensée aussi bien pour se faire plaisir en pilotage que pour réaliser des vidéos nerveuses. Différentes des rendus que vous aurez avec un drone dédié à prise de vue, les vidéos tournées avec le DJI FPV seront moins stabilisées mais beaucoup plus nerveuses, permettant aux spectateurs d’être embarqués à la première personne.
La stabilisation Rock Steady et la qualité du capteur permettent d’obtenir des vidéos de très bonne facture avec une excellente définition et un bon framerate. Ne reste plus qu’à laisser place à votre créativité dans votre pilotage.
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